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le CANARD des CHAÎNÉ·E·S anti-journal 1988-2014
en cas de déconn-action, deux adresses http://patlotch.com/text/index.html et http://www.patlotch.esy.es/text/index.html contact Patloch(ar)free(pt)fr
« En opposition au journal intime, un journal extime sonde l'intimité non pas de l'auteur,
mais du territoire qui lui est extérieur. »
Michel Tournier Journal extime 2002

le dispatching des nouveautés est désormais assuré depuis le poste d'aiguillage
suite de anti-journal 1988 > 11 mai 2014
21 juin
encore en vie ?
Darius
« Le droit français s'oppose à la diffusion de cette photo d'une victime mineure.» La procureure de la République de Bobigny, Sylvie Moisson
article 39 bis de la loi du 29 juillet 1881 sur la liberté de la presse. Cette dernière punit de 15.000 euros d'amende la publication d'une image permettant notamment l'identification d'un adolescent victime d'une infraction. « Si
l'amende est assez faible, elle s'accompagnerait de fort dommages et intérêts », précise le service juridique du Figaro source
gens d'un dernier voyage
Tous les chemins ne mènent pas
les Roms à la Cité des Poètes :
un jeune y passa de vie à trépas
Dans la cave vous fîtes sa fête
de fauché que la mort faucha
pour voyage gratuit à perpète
dans le chariot de vos achats
FoSoBo, 16 juin Poèmes 2014
Rom lynché : les Poètes, portrait chiffré d'une cité à la dérive Le Monde 19 juin

une belle lettre
« Tu es mon frère de couleurs, mon frère de race, mon frère de classe, mon frère de chaînes. » Sarah Carmona

Lettre à Darius, à mes frères de chaîne et aux bâtisseurs de misère 20 juin 2014 par Sarah Carmona sur le site du PIR
Je ne te connais pas petit frère. Je ne te connais pas mon fils. Je ne me souviens plus de ton nom, mon neveu… muro nepoto. Je ne sais pas à quoi ressemble la couleur de tes yeux. Sont ils noirs
comme l’ébène, gris comme un ciel couvert, bleu comme l’immensité de nos espoirs, constellés d’étoiles, dur comme l’acier ? Peu importe. Je suis tienne et je te porte en moi comme une mère, comme une
sœur de chez nous qui veille sur son frère. Je sais comment tu aimes ton café car je suis ta tante, celle chez qui tu te réfugies quant tu n’as plus où aller, quant tu fuis. Je veille sur toi. Tu es le fils de mon
frère. Je connais tes errances. Elles me font mal mais je sais d’où elles naissent. Je ne les excuse pas mais je les sens au plus profond de mon être. Elles me déchirent, m’ébranlent, elles me quittent le sommeil.
J’ai beau fermer les yeux.
Mon fils, mon frère, mon neveu, j’ai cherché dans les livres, j’ai creusé au fond de nous, j’ai été patiente, j’ai voulu comprendre. J’ai joué avec le feu de l’autre pour
tomber dans la léthargie dans laquelle tu te trouves maintenant. Je suis là, nous sommes là, amenza.
Toi, toi qui a frappé, je te connais aussi. J’ai grandi à tes cotés. Le béton de ton univers n’a pas été aussi puissant que les feux que nous allumions aux pieds de tes tours, où nous parlions,
chantions, dansions quelques fois et où toi aussi tu te réchauffais. Je te connais et j’ai mal. Ta peur me tue, ta souffrance me tue. Ce sont ces murs, tous ces murs autour de nous, dans nous. Tout ce béton qu’ils
ont mis entre nous et nous même.
Ta puissance et la mienne sont nos seuls espoirs. La puissance de ton extériorité niée, la puissance de ton être, la force subjuguée du mien. Tu es mon frère de couleurs, mon frère de race, mon frère de
classe, mon frère de chaînes. Et j’ai mal, tellement mal de si bien te connaitre. J’ai mal de te comprendre. Je suis aussi toi.
Mes frères, je vous prends tous les deux par la main. Je vous hais et je vous aime. J’ai peur. J’ai peur de ce qu’ils ont fait de nous… ceux qui parlent, nous définissent, ceux qui
bâtissent ces murs, ceux qui structurent nos êtres, ceux qui font de la richesse de notre altérités des motifs de rejet, des dissonances. Quelle est mortifère cette symphonie universelle qu’ils nous imposent et à
laquelle il nous faut nous refuser pour survivre ! Quelle est puissante aussi !
C’est à vous que je m’adresse maintenant, vous les bâtisseurs de misère, vous les oppresseurs, les politiciens, les faiseurs d’images, vous qui avez frappé mon frère, mon fils, mon neveu
de vos mots, de vos couleurs, de vos lois, de vos savoirs morts, de vos murs, et même de vos sollicitudes aqueuses. Non !!!! Vous n’y arriverez pas. Vous ne me ferez pas dévier le regard de la réalité. C’est vers
vous que sont braqués mes yeux. C’est vous que je scrute, déstructure et combat. Et je le ferai main dans la main avec mes frères de lutte.
Sarah Carmona
Les femmes gitanes dans l’histoire communication faite par Sarah Carmona lors du troisième congrès européen des femmes roms (24-26 octobre à Grenade, Espagne) 25 novembre 2011

15 juin 2014
on a la marine qu'on peut, la France touche le pompon
La marine italienne porte secours à quarante migrants CRI 15 juin
  
Le Pen dénonce "une immigration considérable" Le Figaro 15 mai
la suite dans le CANARD des CHAÎNÉ·E·S anti-journal 1988-2014
dans un miroir
préférence nationale à la débauche *
   BHL en Ukraine
* « débauche : au fig. usage excessif ou déréglé de quelque chose » source
7 juin 2014
un drôle d'appel
Extrême droite, gauche radicale: des contestations foncièrement divergentes Mediapart
« Les progrès de la gauche, en revanche, reposent sur la formulation d'une critique réfléchie et d'une réponse alternative aux inégalités sociales et économiques engendrées par les politiques d'austérité.
Pour empêcher que la violence et le désespoir se diffusent plus encore, l'Union européenne a besoin de nouvelles alliances qui dépassent les frontières, et de radicales reconfigurations de ses institutions pour atteindre à
une plus grande égalité économique. Un grand débat public doit être lancé pour discuter de l'avenir de l'Union, du rôle de la solidarité et de la justice sociale, et du sens actuel de l'idée
d'Europe...»
par Etienne Balibar, Judith Butler, Jodi Dean, Eric Fassin, Jean-Luc Nancy, Toni Negri, Michael Lowy, Slavoj Zizek..
Ils sont venus ils sont tous là, dès qu'ils ont entendu ce cri, elle va mourir l'Europa, Ya même Toni, le fils maudit, Ah l'Europa-a-a-a...
Aznavour La Mamma
qu'il peut être vulgaire, ce Patlotch...
à croire qu'ils ont besoin d'action, et que de leurs chères chairs chaires, ils ne peuvent la concevoir que médiatique et politique
retrouver agglutiné·e·s en signataires petits bras de ce texte syndicalo-politico-trouillard ces grands penseurs rêvolutionnaires nous donne à lire sous un autre angle leurs profondes et parfois insondables
conceptions du communisme
Vedettes inusables
En priant à genoux les CharlAznavouriens
Tout le talent les mots
servis comme la soupe
de jeunesse à vieillesse
par des vedettes molles
à les gens populaires
d'âge en âge qui passent
de bohême à trépas
en vous faisant danser
sur des airs sans faux pas
Faut pas (ne faudrait pas)
s'y prendre
ils n'ont rien pour surprendre
que nourrir leur ennui
les jours les ans les nuits
et survivre d'attendre
par habitude un rien
un idéal de rien
Pour n'avoir rien vécu
et n'avoir rien à vivre
24 octobre 2011 Crise en vers
se dire que Marx avait aussi, à l'échelle de son temps, de ces sorties médiatico-politiques de conjoncture, tel sa lettre à Lincoln le félicitant de l'abolition de l'esclavge esclavagiste ouvrant la voie à
l'homme libre, l'esclave ouvrier...
au fond, la question existe des cheminements historiques menant à la souhaitée libération humaine mondiale, et qu'il ne suffit pas de souhaiter prendre des raccourcis, ses rêves pour des réalités, mais bon, quelque
part, ce chemin-là, cette sempiternelle dichotomie de la résistance nécessaire en pratique politique pour une révolution comme hypothèse de cénacles universitaires, je sais pas vous, mais moi depuis qu'on nous la
joue, je le sens mal comme ça
création du poste d'aiguillage
une entrée ayant une fonction simple de présentation et dispatching des nouveautés dans les rubriques
ad'hoc
LE CANARD DES CHAÎNÉ·E·S continuera au ralenti selon mes humeurs, sans reprise des
textes nouveaux dans
les rubriques
mon texte d'hier 6 juin poésie vs bavardages théoriques ? devrait éclairer ce changement, qui ne fut pas
prémédité et pas garant de suites
poétiques
6 juin
poésie vs bavardages 'théoriques' ? dans Réflexions poétiques, art et révolution
sociale...
s'il est une raison pour laquelle j'aimerais me consacrer davantage à la poésie qu'à l'écriture quotidienne de cet anti-journal LE CANARD DES CHAÎNÉ·E·S, c'est parce que de tout ce que j'ai produit, je tiens ma poésie comme de plus grande valeur que mes contributions aux débats
communistes. Non que je trouve celles-ci sans intérêt* mais parce que de façon quasi consubstancielle, ma poésie est de plus grande justesse et que je suis plus à l'aise dans son langage - le langage
poétique en général et celui propre dont je me suis doté avec le
temps
* dans la mesure où c'est un besoin pour moi d'abord de clarté, et que je me suis défait des théories fermées pour aboutir à une compréhension personnelle des choses qui me convient sans dépendre du prochain
texte magico-théoriste; étant donné aussi que chacun·e peut se nourrir longtemps des textes accumulés, les miens ou d'autres; je pourrais avantageusement alléger mon journal et sans
contrition franchir le pas de la poésie
pour qui lit les deux sans les séparer ou en hiérarchiser l'importance, je crois que ma poésie a plus d'impact, de performativité, même s'il ne le reconnaît pas dans l'immédiat - cela doit dépendre des
sensibilités. Quoi qu'il en soit, je la considère plus puissante et durable que le reste : elle dépend davantage du moment mais moins d'un survol du présent, en cela elle est plus concrète. Je ne le dis pas
dans le sens où la poésie et l'art en général échapperaient à l'histoire, mais comme le relevait déjà Marx à propos de la statuaire grecque ou romaine (voir avec Isabelle
Garo)
que les petits malins s'inquiètent qui penseraient gagner du temps en ne lisant que les poèmes, plus courts et moins bavards que le journal, car en saisir la densité et la complexité de niveaux
croisés est autrement plus long et difficile, pour l'inhabitué·e, que se laisser porter linéairement par des textes qui disent (presque) tout; d'autant que ces derniers temps, j'aime à tailler ma poésie dans
le faux simple, à la manière des fables qu'on croit 'pour les enfants'

naturellement, je dis 'ma poésie' de façon globale et pas tel poème pris à part, ni telle forme, puisqu'on y trouve comme en tout des réussites et des échecs, sur le critère être ou ne pas être de la
poésie, de l'art. Moins que personne je serais dupe de la forme, connaissant mes intentions au moment de l'écriture, et qu'elles furent variées à l'extrême, y compris tenant de l'amusement rimé, de la performance stylistique,
portées par « ce que les mots me disent », comme Michel Leiris dans Langage-Tangage, procédé dont j'ai fait maints usages dans mon premier Livredel et qui demeure une de mes fortes inspirations : chaque mot posé, que ce soit pour l'un de ses sens, pour sa sonorité ou son apport
rythmique, rouvre les possibles de la suite du poème et à la ré-interprétation voire la retouche de ce qui
précède
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