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Jazz et féminisme
(en construction) le Dim 1 Sep 2013 Désormais, le sujet étant mieux cerné, les figures marquantes seront abordées dans la rubrique http://jazzitude.forumactif.com/f3-les-musiciens, comme pour Irène Schweizer > http://jazzitude.forumactif.com/t4342-irene-schweizer-le-couteau-suisse-du-piano-libre. Sortir du ghetto, éviter les doublons.
![]() The Fabulous Dirt Sisters 1981–1989 Le Feminist Improvising Group (FIG) http://en.wikipedia.org/wiki/Feminist_Improvising_Group est créé en 1977 par la vocaliste écossaise Maggie Nicols et la sax-bassoniste anglaise Lindsay Cooper. Il devient en 1983 The European Women's Improvising Group (EWIG), sous l'impulsion d'Irène Schweizer considérant le nom « trop politique ». Les Françaises Joëlle Léandre et Annick Nozati le rejoignent. On y trouve Maggie Nicols – vocals Lindsay Cooper – bassoon, oboe, sopranino saxophone, piano Georgie Born – cello, bass guitar Corinne Liensol – trumpet Cathy Williams – keyboards, vocals Irène Schweizer – piano, drums Sally Potter – vocals, alto saxophone Annemarie Roelofs – trombone, violin Frankie Armstrong – vocals Angèle Veltmeijer – flûte, tenor saxophone, soprano saxophone Françoise Dupety – alto saxophone, guitar ![]() Dans le contexte de l'époque, sortie des années free-jazz pour être dominée par le jazz-rock bientôt nommé fusion, se démarque le concept de « Musiques improvisées », dont l'esthétique hérite du jazz et/ou de la « musique contemporaine ». Deux décennies durant après 68, une radicalité musicale s'accompagne souvent de radicalité politique, en phase avec le féminisme tel qu'il s'exprime alors. ![]() Poster (c) Lindsay Cooper ![]() ![]() Une recherche croisée Feminism&Jazz nous fait découvrir tout un champ d'activités que ne dévoilait pas la simple approche Women&Jazz > https://www.google.fr/webhp?hl=fr#hl=fr&q=feminism+jazz La chanteuse Janet Lawson http://en.wikipedia.org/wiki/Janet_Lawson s'interroge : « l'm not sure which came first—the feminism or the jazz—but what exists now is the spirit of a 38-year-old feminist jazz musician » Angela Davis mettra les pieds dans le plat en 1999 avec son livre Blues Legacies And Black Feminism http://www.allaboutjazz.com/articles/adavis2004.jpg « For decades, the blues have been described by scholars and critics as everything but an historical antecedent for contemporary black feminism » ![]() Comme un écho au livre d'Angela Davis, 1981 ![]() ![]() 1983 « Dans son livre Femmes, race et classe, Angela Davis s’affaire à un travail historique sur l’histoire du mouvement féministe noir aux États-unis. Elle y fait une analyse critique et comparative du féminisme du siècle dernier en regard des luttes d’émancipations et de libération du peuple noir. Elle analyse notamment les contradictions racistes et classistes qui survenaient au sein des mouvements abolitionnistes et féministes blancs. Ces contradictions n’étaient pas anodines, Angela Davis traite chaque question en démontrant les écueils que provoquait le racisme dans le mouvement féministe blanc : on note, au sortir de la Guerre de Sécession, le rapprochement entre les dirigeantes du mouvement pour le droit des femmes comme Elizabeth Stanton avec des politiciens sudistes racistes qui défendent la priorité du vote de femmes sur celui des noirs. À noter pendant les années 1960-1970, l’alignement de certaines féministes blanches sur les politiques de stérilisations forcées imposées aux femmes des minorités indiennes, portoricaines et noires.[...]» http://www.alternativelibertaire.org/spip.php?article4887
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Des débats s'ensuivent. Les hommes s'en mêlent. David Suisman 1999 Was Bessie Smith a Feminist? - Columbia University http://www.columbia.edu/cu/ccbh/souls/vol1no1/vol1num1art7.pdf
Pourtant elle ne fait que suivre les recherches engagées dès les années 60 par Rosetta Reitz, féministe américaine et historienne du jazz > http://en.wikipedia.org/wiki/Rosetta_Reitz De même, en 1984 Feminist Aesthetics in Jazz: An Interview with Susanne Vincenza of Alive! Mary S. Pollock http://www.jstor.org/discover/10.2307/3346094?uid=3738016&uid=2&uid=4&sid=21102602285993 Les études de genre (Gender Studies), nous l'avons entrevu, se penchent sur la question dans une perspective élargie 1997 Feminist Research in Music Education http://www.feministezine.com/feminist/music/Feminist-Research-in-Music-Education.html Ces activités de recherche ou d'interventions se multiplient. En voici quelques exemples : 2004 A Feminist Perspective on New Orleans Jazzwomen http://www.nps.gov/jazz/historyculture/upload/New_Orleans_Jazzwomen_RS-2.pdf 2011 “Playing Like a Man”: The Struggle of Black Women in Jazz and the Feminist Movement http://digitalcommons.cedarville.edu/music_and_worship_ba_capstone/2/ Naturellement, une production discographique accompagne ces discours, notamment à travers des compilations, telles que celles données en références et extraits. Leur mérite est de faire (re)découvrir des musiciennes qui n'avaient pas enregistré sous leur nom, ou dont les disques étaient devenus introuvables. Mais la tendance à privilégier dans le jazz féminin les vocalistes a la vie dure, et cette idée reçue perdure sans scrupule : female, en jazz, s'entend chanteuse... ![]() Prolongeant l'initiative de Nicols, Schweizer and Léandre dans les années 90, avec « Les Diaboliques », des jazzwomen engagent leur production dans cette voie : Kate McGarry makes a feminist move on the standards songbook > http://thephoenix.com/boston/music/136584-kate-mcgarry-makes-a-feminist-move-on-the-standard/ Rencontre avec Lauren Rankin: Activist, Jazz Musician, and Pundit Of the Week > http://www.policymic.com/articles/50167/meet-lauren-rankin-activist-jazz-musician-and-pundit-of-the-week Les exemples sont innombrables... ![]() Toutefois, dans aucun domaine, le féminisme n'est plus celui des années 60-70. Plus exactement, la dynamique n'est plus celle du féminisme dans le jazz, mais la présence plus nombreuses des femmes dans la musique de jazz même, une plus grande reconnaissance en tant que musiciens, au-delà du fait qu'elles sont « des femmes qui jouent aussi bien sinon mieux que les hommes » (Marian McPartland dans le film où elle parle de Vi Burnside...). Une "intégration" en quelque sorte, comme petite victoire des aînées, dont le combat a payé, même si les problèmes demeurent au fond. En témoigne ce "Rendez-vous de septembre", dans JazzMan/JazzMagazine de ce mois (page 4) : « Évidentes JazzWomen / Les femmes sont à l'honneur au festival 'Jazz in Rueil' de Rueil-Malmaison du 17 au 22 septembre. Autrefois, on venait à ce genre de manifestation pour la curiosité des femmes musiciennes. Si la cause des femmes reste d'actualité, la bonne nouvelle, c'est qu'à Rueil on viendra pour l'évidence de grandes musiciennes : Airelle Besson, Céline Bonacina et Sylvaine Hélary (au sein des voix croisées de Didier Levallet [disque 'Choc' dans le même n° du magazine]. Géraldine Laurent (avec Manu Codjia et Christophe Marguet), les quartettes d'Aurore Voilqué et Virginie Teychéné, les quintettes d'Amy Gamlen et China Moses. Ainsi soient-elles. » De même à la Fête de l'Humanité du 13 au 15 septembre 2013, où l'on retrouve Géraldine Laurent, mais aussi Laïka, Élise Caron, Macha Gharibian, Anne Pacéo... Article de Farah C. déjà signalé La créativité du jazz au féminin et en toute diversité > http://www.humanite.fr/medias/la-creativite-du-jazz-au-feminin-et-en-toute-diver-546851
La femme est au présent du jazz !
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